03.02.2013
în cimitirul
în care primele noastre iubiri
zac îngropate
e plin cu flori
nu tu cruci
nu pământ
nici statui
burniţă doar
o fină şi eternă burniţă de toamnă
apă din cer
pentru ca în fiecare zi
să apară alte flori
şi pentru ca aceste flori
să poată
să crească
în pace


foto: Gigi Căciuleanu (Biarritz, 2012)

au cimetière
où nos premiers amours
sont ensevelis
y a plein de fleurs
pas de croix
pas de terre
ni statues
de la bruine seulement
une fine, éternelle bruine d'automne
de l'eau du ciel
pour que chaque jour
apparaissent d'autres fleurs
et que ces fleurs
arrivent
à pousser
en paix
 
***
 
en el cementerio
donde nuestros primeros amores
están enterrados
hay flores
no hay cruces
ni tierra
ni siquiera estatuas
solo llovizna
una eterna llovizna otoñal
agua desde el cielo
para que aparezcan cada día
otras flores
y para que esas flores
puedan
crecer
en paz

1 comentariu

  • Les fleurs de vie.
    Souabria Thérèse., 03.02.2013, 16:02

    Ainsi va le parcours de nos petites vies, à travers notre vie générale: petits sous-ensembles multiples d'émotions, de sensations, d'actions, de réceptions...

    Dans ce poème, l'accent sur la puissance de la nouveauté des premières fois, nous invite à un deuil d'une qualité originale.

    J'aime beaucoup la notion de bruine qui nettoie en douceur, la peine profonde, pour faire résonner une nostalgie où s'épanouissent les fleurs de vie.

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