Până într-o bună zi, când prea m-au scos din sărite hohotele din fotografii. M-am înfuriat si le-am dat foc la toate.
Doamne, ce-a mai plâns tanti Zozo!
Am crezut că inundă apartmentul.
Bineînţeles că, de îndată ce mi-a trecut furia, mi-a părut foarte rău. Dar nu mai aveam ce să fac. Pereţii rămăseseră goi-goluţi doar cu urmele de la fotografii marcate jalnic pe pereţi. După ce i-am făcut o tonă de ceai de muşeţel lui Tanti Zozo ca s-o liniştesc, şi când în sfârşit a început să motzăie în fotoliu, am dat să ies tiptil ca să n-o trezesc. Trecând prin antreu, automat, am scos pălăria. Şi m-am prăbuşit sub o avalanşă de hohote, venind, de data aceasta, chiar din farfurie. Arsesem eu pozele, dar persoanjele, mai toate, au avut timp să se refugieze în peisajul din farfurie, care acum era plin ochi de tot felul de nepoţi, veri, verişoare, unchi, bunici, străbunici, mătuşi, tot felul de rude chiar de gradul trei şi mai mult. Se zgâlţâia farfuria de atâtea râsete pe toate vocile. Toţi se ţineau de burtă, unii se prăvăliseră la pământ şi dădeau cu pumnii în iarba din peisaj, se mai şi loveau între ei... În fine, o orgie de hohote. Chiar cu urechile astupate şi făcut ghem, nu reuşeam să scap de cascada lor jignitoare. Cum naiba de nu se trezea tanti Zozo de atâta tărăboi! Şi deodată: Zdrang! De atâta zgâlţâit, s-a desprins farfuria din cui şi cu un zgomot asurzitor s-a făcut ţăndări. Praf şi pulbere s-a ales şi de ea, şi de familie. Pul-ve-ri-zaţi! M-am repezit imediat la fotoliu să văd dacă nu s-a speriat tanti Zozo. Când am ajuns în faţa fotoliului, am răsuflat cu uşurare: un zâmbet de petală de trandafir îi deforma frumos buzele. Când, însă, m-am apropiat mai bine, mi-am dat seama că Tanti Zozo tocmai murise.
***
Tante Zozo a dans son vestibule, accrochée au mur, une assiette représentant un vague paysage. Mais, j'avais toujours pris celle-ci pour le cadran d'une horloge. Et puisqu'il est poli de dire "bonjour" lorsque vous êtes en présence d'une horloge, même si elle n'a pas de coucou, chaque fois qu'il m'arrive de passer par le couloir, je la salue poliment. Et comme je rentre très souvent chez tante Zozo, je n'arrête pas de dire bonjour à l'assiette. Bien sûr, depuis le temps, j'aurais dû savoir que l'horloge était une assiette et non pas une horloge. Mais à chaque fois c'est comme si Dieu me vidait l'esprit: je l'oublie. Et bien évidemment, tout le monde se moque de moi. Non pas parce qu'il y aurait beaucoup de gens chez tante Zozo, car personne ne vient plus la voir. Lorsque je dis tout le monde, je pense à tous les personnages fleurissant dans les dizaines de photos sur les murs. Lesquels, morts de rire, attendent avec impatience guettant ma venue et en s'installant confortablement chacun dans sa photo pour mieux me voir ôter le chapeau à l'intention de l'assiette.Jusqu'au jour où ces rires me font sortir de mes gonds. Furibond, je mets le feu à toutes les photos.
Mon Dieu, les pleurs de tante Zozo!
On dirait une inondation.
Une fois ma colère passée, je regrette aussitôt énormément. Mais il n'y a plus grand-chose à faire. Sur les murs, il ne reste plus rien à part les traces moches et blanchâtres des photographies. Après avoir fait à tante Zozo une tonne de thé à la camomille pour la calmer et lorsqu'elle commence à piquer du nez dans son fauteuil, j'essaie de filer en douce pour ne pas la réveiller. En passant par le vestibule, automatiquement, j'ôte le chapeau. Et m'effondre sous une cascade de rires provenant cette fois-ci de l'assiette de l'entrée. J'avais bien brûlé les photos, mais les personnages, presque tous, eurent le temps de se réfugier dans le paysage peint sur l'assiette. Remplie maintenant par toutes sortes de neveux, cousins, cousines, oncles, grands oncles et tantes, grands-papas et mamans, et j'en passe, toutes sortes de parents même de troisième degré et plus. L'assiette bouge dangereusement sur son clou sautant dans tous les sens à cause de tous ces rires sur toutes les tonalités imaginables. C'était à qui se tient le ventre, à qui frappe la pelouse à coups de mains et de pieds, à qui carrément se roule dans l'herbe du paysage, se cognant aux autres... Une vraie orgie. Même avec les oreilles bouchées et recroquevillé dans la position d'un fœtus à problèmes, je n'arrive pas à ignorer cette terrible et blessante avalanche. Comment diable fait tante Zozo pour ne pas se réveiller avec tout ce tintamarre. Et tout à coup: Vlan! Avec un bruit assourdissant, l'assiette tombe et se brise en mille morceaux. Avec toute la famille. Pul-vé-ri-sée! Je me précipite aussitôt vers le fauteuil pour voir si tout cela n'a pas trop effrayé tante Zozo. Arrivé à ses côtés, je soupire de soulagement: un beau sourire en pétale de rose effleure ses lèvres. Mais en m'approchant mieux, je réalise que tante Zozo venait de mourir.