Cela ne sera pas le cas dans le bistrot, le troquet, l'estaminet, la buvette qui se trouvent encore dans des lieux « stratégiques » du village ou de la ville, lieux qui seront recherchés par les banquiers pour y installer leurs agences bancaires dans tous les coins de rues et intersections avant de se replier pour ne plus servir leurs clients qu'avec cartes, codes et autres relations à points.
Dans la chaleur réconfortante, derrière une fenêtre embuée par un hiver rigoureux ou assis à la terrasse sous un parasol imprimé du nom d'une bière rafraichissante, le décor est planté.
Et ce décor aura été source d'inspiration pour des photographes comme Doisneau, Brassai, Ferré et des écrivains comme Cioran, Aragon, Miller - les listes sont longues, ne serait - ce que pour notre époque moderne.
Cela ne surprendra personne tant la vie est là, sous vos yeux, pour des gens connus ou en devenir de célébrité aussi pour les voisins entre horaires de travail, avec des amis pour une histoire salace au pied du zinc. Même le pauvre hère qui cherche à noyer sa solitude y retrouvera un réconfort, blotti dans un coin du bar, au BON COIN.
Les mots, les idées, les silences s'entrecroisent sans gêner qui que ce soit, sans blesser l'autre qui peut penser autrement sous le regard bienveillant du patron ou du garçon.
Alors si le temps ne compte pas trop, c'est l'endroit rêvé pour s'abreuver, se confesser, se défouler...
En illustration, quelques images glanées au fil de consommations, verres de vin, bières mousseuses et cafés à l'arôme rond ou moelleux entre Paris,Sibiu et autres petits coins...
(Louis Guermond, Sibiu le 2 mai2022, inspiré par lefigaro.fr/sortir-paris/les-5-cafes-litteraires-historiques-a-paris)
